
Rescapé
Francis Joly est né à Dinan (ancien département des Côtes du Nord) le 7 juin 1912. Il habite au 28 rue Barbès à Montrouge (ancien département de la Seine) au moment de son arrestation.
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Manifestation de la section syndicales de chez Sanders Fancis Joly est à droite de la pancarte |
16 ouvriers sont arrêtés ce même jour : 9 feront partie du convoi du 6 juillet 1942 vers Auschwitz. Seul Francis Joly survivra.
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Transfert à Voves |
Il compte parmi les 80 prisonniers qui, le 10 mai 1942, sont à la demande des autorités allemandes, dirigés sur le camp allemand de Compiègne (Frontstalag 122) en vue de leur déportation comme otages.
A Compiègne, il reçoit le matricule 5738 (Bâtiment 5, chambre 13).
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Cf Article du
blog : Les wagons de la Déportation
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Il est enregistré à son arrivée à Auschwitz le 8 juillet 1942 sous le numéro "45690".
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Le 8 juillet 1942, immatriculation à Auschwitz |
Du 14 août 1943 au 12 décembre 1943, il est regroupé avec la quasi totalité des survivants du convoi au Block 11. Lire dans le Blog : Les "45000" au Block 11 - (14 août-12 décembre 1943).
Après le Block 11, il se retrouve dans un Kommando avec Gustave Remy. Il s'affaiblit : "Ce que j'ai vu et enduré n'est pas croyable. En 1942 j'ai pesé 43 kilos» écrit-il, de Dachau où il a été transféré (lettre du 8 mai 1945). Et il décrit "la monstrueuse machine hitlérienne".
Libéré en mai par les troupes américaines, il regagne la France profondément traumatisé.
Francis Joly divorce d’avec Annette Bacher le 13 décembre 1948.
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Odile, Francis et Gabrielle Joly |

Il avait été homologué "Déporté politique" le 3 mai 1957 (n° 1101 23302).
- Note 1 : 522 photos d’immatriculation des « 45000 » à Auschwitz ont été retrouvées parmi celles que des membres de la Résistance intérieure du camp avaient camouflées pour les sauver de la destruction, ordonnée par les SS peu de temps avant l’évacuation du camp d’Auschwitz. A la Libération elles ont été conservées dans les archives du musée d’Auschwitz. Des tirages de ces photos ont été remis à André Montagne, alors vice-président de l'Amicale d'Auschwitz, qui me les a confiés.
- Témoignages de Maurice Rideau et de René Aondetto, qui a assisté à l'arrivée des "13 de la Sanders" au Dépôt.
- Une des filles de Francis Joly, Renée, a rempli le questionnaire biographique en 1989, et fourni des documents poignants : les dernières lettres d'adieu de son père, ses annotations à propos d'une oeuvre qui l'avait bouleversé : Le Mythe de Sisyphe d’Albert Camus. Elle a, elle aussi, tenté d'obtenir des éclaircissements sur les causes de l'arrestation, s'adressant en dernier lieu aux Archives de France.
- Photo de la section syndicale Sanders, in © "Vivre à Gentilly n° 170, avril 2002.
- Courriels et photos envoyés par Odile Joly, sa seconde fille (juillet 2018)
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